Première partie | 7 septembre 2010 Avec ce numéro de la rentrée, Pluie de science vous entraîne en Europe où, une fois n’est pas coutume, notre équipe a déniché des pratiques de médiation scientifique innovantes. En route vers l’Angleterre d’abord, où il sera question d’un site web qui aide les enseignants à faire interagir les jeunes sur des questions d’actualité scientifique. Cap sur la Belgique ensuite, où on parle d’espace et de design industriel avec des stars de la télé... |
La science, parlons-en |
Mots-clés : Talk Science, enseignement des sciences, science et société Quel est le point commun entre Dolly Parton et le clonage? Est-ce que les clones ont un anniversaire? Des questions loufoques qui rythment le quotidien de nombreux professeurs de sciences en Angleterre grâce à l’initiative Talk Science du Science Museum de Londres. Une façon originale d’intéresser les élèves du secondaire à la science par le biais d’une discussion guidée et productive. Talk Science propose plusieurs techniques pour explorer de long en large un sujet scientifique selon la taille et la nature de l’auditoire. Par exemple, si la classe est composée de quelques élèves timides, Andrew Davids, un enseignant de la Thomas Tallis School, privilégie toujours l’utilisation du « Snowball », un format de discussion qui permet à ces enfants de faire entendre leur voix dans des petits groupes de 2, puis de 4, puis de 8 individus… jusqu’à réunir la classe entière. Les points de vue sur un sujet sont alors confrontés puis résumés. « C’est un moyen très puissant de couvrir en profondeur un sujet. Comme point de départ de la discussion, je donne à chaque paire d’élèves un mot-clé différent ou j’écris une question générale au tableau. Dans ce cas-là, la question doit être bien pensée pour générer une bonne discussion voire des oppositions entre élèves. L’important étant de toujours argumenter et justifier son opinion », précise-t-il. De l’effet boule de neige au jeu de rôle Beth Hickey, professeur à la Westminster Academy,
exploite la technique dite de « Role play » quand
sa classe a un point de vue très homogène sur un sujet.
Comme au théâtre, chaque élève endosse un rôle
défini et adopte le point de vue de son personnage, histoire d’élargir
l’horizon de la discussion. Par exemple, pour un sujet sur les changements
climatiques, les personnages seraient un industriel, un environnementaliste,
un adolescent et une personne âgée. Chacun d’entre
eux a alors un point de vue à défendre devant la classe. Improvisation contrôlée Pour maîtriser ces différentes techniques de discussion, un bon moyen : suivre la journée de formation dispensée par les responsables du programme Talk Science. Les enseignants y apprennent comment faciliter les échanges, puis engager et inspirer le débat dans un groupe. De retour en classe, les enseignants peuvent alors aider les élèves à mobiliser leurs savoirs scolaires et les mettre en application concrètement. « Drôle et intéressant, le cours m’a apporté des tonnes d’idées. Cela m’a donné envie de faire participer mes élèves à plus de discussions à l’avenir », dit un professeur de York. Mais Talk Science est loin d’être une simple compilation d’outils et de techniques : c’est une expérience pédagogique bien plus ambitieuse qui se veut participative avant tout. C’est pourquoi le site Internet offre la possibilité de partager ses propres techniques d’apprentissage par vidéo ou d’échanger des idées de sujets de discussion avec ses collègues. Une façon de proposer une approche plus dynamique de l’enseignement et de rendre la science plus populaire dans les écoles. Bruno Geoffroy, collaboration spéciale |
Numéro 43 | Automne 2010 Sommaire La science, parlons-en La Belgique, source d’inspiration
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